PREFACE.

Qu'il me soit permis de remercier ici, Monsieur Robert Fourot, fils du fermier de Suxy sauvagement assassiné le 09 août 1944. Il a bien voulu préfacer ce site après en avoir pris connaissance. Voici (entre les deux lignes horizontales de cette page) la transcription intégrale de sa lettre reçue le 12 octobre 2001.


Cher Ami,

Comme promis, je vous adresse le texte demandé en préface de votre site.

"In Memoriam". Comme cette inscription du monument érigé sur les lieux du massacre, le site de Jean Rigollot (1)nous répète, 57 ans plus tard, avec force: "In Memoriam".

La dramatique journée du 9 août y est relatée avec précision et justesse. Fils de René Fourot, martyrisé ce soir là, je remercie du fond du coeur pour son travail et ses recherches, l'auteur de ce cruel morceau d'histoire locale.

Pour que les générations futures sachent et n'oublient pas les souffrances et le sacrifice des victimes de la barbarie, les pages écrites et diffusées sur ce moyen moderne qu'est internet, remplissent parfaitement leur rôle.

Si, nous les proches, nous ne pouvons oublier, j'ai souvent eu peur que, malgré la minute de silence de l'annuelle commémoration, le souvenir s'estompe avec les années...Quel réconfort Jean Rigollot nous apporte! Qu'il en soit encore une fois remercié.

"In Memoriam", voilà ce que dira ce site dans les temps qui viennent; qu'il fasse réfléchir et oblige, pour l'avenir, au refus de certaines idéologies de l'inacceptable.

Souvenons nous aussi que, si la folie meurtrière et la barbarie des nazis, endoctrinés par leur idole, sont indignes d'êtres humains, pendant 50 ans, la résistance a nié que ce sabotage fut organisé par ses soins (sabotage avoué par lettre, de ses auteurs Lamy et Monget, sur ordre, à Mr Hennequin, historien de la résistance en Côte-d'Or, en 1994).

Ces 50 années de silence, de suppositions et de mensonges, ont été pour les veuves, les orphelins, les parents et les amis des martyrs, une deuxième épreuve.

Mon propos n'est pas de faire un procès de la résistance qui a tant fait et tant donné pour chasser l'ennemi, mais, dans cette lutte clandestine et difficile, des erreurs tragiques ont été commises; le sabotage de Suxy en était une.

Robert Fourot.

(1) Mr Jean Rigollot est le fils d'André Rigollot, mon instituteur au moment des faits, à Saint Broingt-les-Fosses (52), commune dont dépend la ferme de Suxy où je suis né. Leur contribution au souvenir des évènements mérite intérêt et reconnaissance.

Amicalement

R.Fourot


L'Ecole de Saint-Broingt-les-Fosses en 1936.

Le petit garçon, au premier rang, assis en bas à droite, les bras croisés est Robert Fourot, alors âgé de 7 ans.

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